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83. L’orgasme chez la femme

L’orgasme chez la femme

SOURCE : Inconnue

« C’est difficile à dire pendant la pénétration, m’a dit un autre, cependant je peux le dire avec mes doigts, car le clitoris disparait pratiquement et les lèvres se gonflent énormément en même temps que je sens les contractions. »

« J’écoute le rythme de ses exclamations, de ses oh! et de ses ah! m’a dit un avocat de New York. S’ils sont suivis et réguliers, puis ponctués par une seule variation, elle n’a probablement pas eu d’orgasme. Elle devait penser à quelque chose qui s’est passé la veille à son travail, puis elle s’est souvenue qu’elle faisait l’amour avec moi. »

« Si elle devient exubérante et vous dit que c’est merveilleux, pour ensuite vous demander d’éjaculer à son tour vous pouvez être assuré que son orgasme était basé sur un désir : celui de vous voir en finir au plus tôt. »

Si vous n’êtes pas certain si votre épouse ou amie atteint l’orgasme, vous devriez probablement en parler avec elle. N’abordez toutefois pas cette question au lit. Il serait peut-être aussi préférable de ne pas l’aborder directement. Amenez la conversation sur le sujet de l’orgasme féminin, ou de l’orgasme en général, ou essayez que ce soit elle qui aborde la question.

Évidemment, le sujet peut s’avérer difficile à traiter. Comme me l’a dit une femme : « Les femmes ne disent pas la vérité par compassion pour les hommes. Admettre qu’elles n’ont pas d’orgasme équivaudrait à dire à leurs hommes qu’ils sont incapables de leur en donner. Elles croient que les hommes ne pourraient pas supporter la vérité. L’homme doit avoir le courage de demander : « Est-ce que tu as eu un orgasme ? »

Comment aider une femme à atteindre l’orgasme

Que faites-vous si votre partenaire sexuel ne semble pas parvenir à L’orgasme ? Pourquoi tellement peu de femmes réalisent-elles leur potentiel sexuel ? Pourquoi y a-t-il si peu d’hommes capables de donner pleine satisfaction sexuelle à une femme ? Pourquoi le « Grand Orgasme » est-il si fugitif ? Et, par-dessus tout, que pouvez-vous faire si votre épouse ou votre amie continue à avoir de la difficulté à atteindre l’orgasme ?

L’intuition de Nancy, mentionné au début de ce chapitre, touche à l’essentiel. Trente années d’étude psychologiques ont confirmé que l’inquiétude et la peur, plus que tout autre facteur, empêchaient une femme d’avoir un orgasme.

Conséquemment, il est primordial que la femme soit détendue. Si, pour une raison quelconque, elle se sent mal à l’aise ou inquiète, il y a très peu de chances qu’elle obtienne un orgasme. Ceci explique le fait que la plupart des femmes qui éprouvent des difficultés avec l’orgasme l’atteignent généralement pour la première fois dans une relation qui leur communique un sentiment de sécurité. C’est également dû au fait que les gemmes qui ont des orgasmes régulièrement font l’amour avec leur amant ou leur ami dans le cadre d’une relation suivie. Si une femme se sent insécure avec un homme, ou si elle éprouve la crainte, consciente ou inconsciente, d’être abandonnée, il arrive souvent qu’elle ne puisse pas se détendre suffisamment pour atteindre l’orgasme.

Naturellement, la meilleure façon d’aider une femme à se détendre reste de la combler d’attentions et d’affection. Une des raisons pour lesquelles la plupart des femmes ont besoin de plus de temps pour avoir un orgasme, c’est qu’elles ne parviennent pas à se détendre sans une intimité physique prolongée. Si une femme n’a pas d’orgasme, passez du temps au lit avec elle. Consacrez tout le temps possible aux jeux préliminaires et à l’étreinte sexuelle.

N’oubliez pas que pour qu’une femme ait un orgasme, il faut stimuler davantage le clitoris que le vagin. En réalité, les deux tiers de l’intérieurs du vagin sont tellement insensibles qu’on peut y pratiquer des interventions chirurgicales mineures sans anesthésie. Mais, à l’opposé, si la plus grande surface du vagin est insensible, il est bon de se répéter que le clitoris est souvent hypersensible. Il dut l’approcher indirectement au début et toujours le traiter avec délicatesse.

Souvenez-vous également que la plupart des femmes atteignent plus facilement l’orgasme par une stimulation manuelle ou orale que par la pénétration. Commencez par stimuler la tige du clitoris avec vos doigts et votre langue. Principalement au début, vous pouvez vous limiter à la position dans laquelle la femme est au-dessus, de manière à lui accorder le plus de contrôle possible. Apprenez à maintenir une érection durant 15 ou 20 minutes ou davantage (voir chapitre 13, « Les thérapies sexuelles », ou bien alternez la pénétration et la stimulation manuelle ou orale du clitoris.

Il est primordial de ne pas accepter d’arrêter la stimulation trop tôt. Beaucoup de femmes sont tellement conscientes des sentiments de leur partenaire qu’après 10 ou 20 minutes, elles vont se sentir coupables et simuler un orgasme, particulièrement si l’homme a déjà éjaculé. U ami a réussi à donner son premier orgasme à une femme simplement en ignorant ses exclamations et ses cris de plaisir, en continuant ses caresses jusqu’à ce que le véritable orgasme se produise.

Un thérapeute en vogue recommande : « Prenez votre temps. Détendez-vous. Arrêtez-vous au besoin. Parlez-lui. Jouez avec elle. N’essayer pas de jouer l’étalon. Faites-lui des compliments. À un certain moment, toutes les conditions se trouveront réunies. » Une des gemmes que j’ai interviewées m’a presque dit la même chose. « Comment on peut me faire avoir un orgasme ? Toucher. Embrasser. Sucer. Lécher. C’est meilleur quand mon partenaire prolonge ses caresses un certain temps. Cela m’aide s’il est disposé à s’arrêter, à me ternir dans ses bras puis à recommencer. »

Un autre a dit : « Une disposition pour le jeu. Si vous avez tous les deux un orgasme rapidement, c’est très bien. Si ce n’est pas le cas, il devrait toucher, agacer, embrasser, jusqu’à ce que l’excitation soit tellement forte qu’il n’y ait pas d’autre issue que l’orgasme. Mais il est important que ce soit un jeu et non un travail. »

Une dernière a dit : « La chose la plus importante, c’est de bien prendre son temps. J’ai parfois l’impression que les hommes courent vers l’orgasme. Je souhaiterais pouvoir passer un certain temps seulement à nous sentir près l’un de l’autre. C’est en partie la faute de la femme. Les hommes craignent de ne pas pouvoir nous satisfaire. Je me demande qui vraiment fait pression sur l’autre. Il existe une crainte de se voir blâmer en amour. Auparavant, les hommes sautaient littéralement sur moi et passaient tout de suite à la pénétration. Maintenant, ils sautent dans le lit et se préoccupent de ma jouissance. C’est pourquoi, en règle générale, je préfère faire l’amour les fins de semaine ou durant les vacances.

Orgasme simple, multiple, séquentiel… et du péritoine

Selon le Dr. Avodah K. Offit, thérapeute sexuelle, il existe trois types différents d’orgasmes féminins : simple, séquentiel et multiple. Ceux-ci se produisent « peu importe le point de stimulation, peu importe la partie du corps où une femme reçoit une stimulation ou se stimule elle-même ».

L’orgasme simple est souvent celui que les femmes ressentent en premier. Il peut s’agir de plusieurs variables, ou d’un spasme unique et puissant. Tout comme l’orgasme masculin, l’orgasme simple chez la femme est intense et satisfaisant. L’orgasme multiple est une série d’orgasmes simples d’intensité variée qui se suivent à la file avec une brève pause de repos. Shere Hite rapporte que les femmes qui ont des orgasmes multiples peuvent ressentir cinq ou six orgasmes complets en quelques minutes. Par contraste, l’orgasme séquentiel est une suite d’orgasmes, généralement pas très intenses, qui se suivent l’un l’autre sans pause intercalaire.

Les orgasmes multiples et séquentiels ont ceci en commun ; une femme ne développe la capacité de les ressentir qu’après une période de temps et une expérience appréciable. La plupart des femmes ignorent l’existence de différentes sortes d’orgasmes avant de les avoir elles-mêmes expérimentés. Les sexologues hésitent à définir la raison qui permet à une femme d’arriver à ressentir un orgasme multiple ou séquentiel. Certains prétendent qu’un nouvel amant, ou le même partenaire qui emploierait une technique nouvelle peut faire la différence. D’autres soutiennent que la croissance de l’émotivité d’une femme ou son raffinement physique en seraient généralement responsables.

La liste ne s’arrête pas aux orgasmes simples, multiples ou séquentiels. Il en existe un quatrième et dernier qui est moins connu mais dont on se parle de plus en plus : l’orgasme du péritoine. Cet orgasme peut donner à la femme un plaisir profond et extatique.

Il se produit grâce au tissu sensible qui recouvre la cavité abdominale, appelé péritoine et qui se situe vers le fond du vagin. L’orgasme du péritoine, parfois nommé le Graftenberg Spot ou Point G ne peut être atteint que par la pénétration la plus profonde possible ; en réalité, la plupart du temps il ne peut être atteint que quand la femme prend la position au-dessus.

Pour donner ce type d’orgasme à une femme, évitez les préludes trop élaborés et en particulier la stimulation du clitoris. Puis, après la pénétration, appliquez de la pression sur son abdomen avec votre main. La stimulation du péritoine produit chez certaines femmes un orgasme très différent de l’orgasme clitoridien. Il ressemble davantage à l’orgasme masculin ; il est rapide, donne une jouissance intense et ne se produit qu’une seule fois.

L’orgasme péritonéal n’est pas facile à produire, mais en vous montrant patients et persévérants, vous et votre partenaire en obtiendrez la récompense. Comme une femme l’a appelé, c’est l’orgasme le plus insaisissable ».

Les étapes qui mènent de l’inquiétude à l’orgasme

Si vous avez suivi les étapes déjà présentées pour aider une femme à atteindre l’orgasme et qu’elle n’y parvient toujours pas, que faites-vous ? Heureusement, des thérapeutes sexologues ont récemment mis au point des méthodes qui aident considérablement les femmes à atteindre l’orgasme. Bien que lorsqu’il s’agît de problèmes sérieux il vaudrait mieux recourir à l’assistance des thérapeutes professionnels. Nombreux sont les couples qui utilisent ces nouvelles méthodes dans l’intimité de leur chambre à coucher.

Mary Linda Fara, codirectrice d’un institut de thérapie de problème sexuels de couples, de Fairfax en Virginie, soulève plusieurs autres points. « Une femme a besoin de deux choses pour qu’une relation sexuelle soit satisfaisante : premièrement, elle doit être exemptée de toute inquiétude. Autrement, il est peu probable qu’elle ressente un orgasme. Toutes formes de crainte ou d’inquiétude pourrait mettre fin à la jouissance sexuelle. Si vous faites l’amour avec une femme qui, par exemple, a peur d’être dérangée par la sonnerie du téléphone, elle pourra perdre tout intérêt à l’étreinte sexuelle.

« Toutefois, la crainte la plus répandue est celle de la performance, ou plutôt du manque de performance. La raison pour laquelle beaucoup d’hommes et de femmes deviennent incapables de performer sexuellement, c’est qu’ils cherchent désespérément à faire des prouesses.

« C’est exactement comme essayer de dormir. Si vous pensez trop au sommeil, il devient impossible de s’endormir. La même situation prévaut lorsqu’il s’agit de sexualité. Si une femme devient obsédée par l’idée d’avoir un orgasme, elle ne peut pas y parvenir, ou bien ça sera extrêmement difficile. L’orgasme doit se produire de lui-même. Ironiquement, la peur de l’échec mène presque à coup sûr à l’échec. »

« Pendant longtemps », reprend le Dr. Bryan Campden-Main, époux et associé du Dr. Fara, « on croyait que la sexualité était une activité qui appartenait à l’homme qui faisait l’amour à la femme. Les femmes étaient éduquées dans la croyance que l’amour était quelque chose qu’on leur ferait la nuit de leurs noces. Puis les idées ont changé. La sexualité est devenue une activité à laquelle l’homme se livrait pour la femme. En réalité, l’activité sexuelle ne peut être destinée à personne d’autre. » Le Dr. Campden-Main conclut en disant : « Un homme ne peut faire l’amour que pour lui-même et une femme ne peut le faire que pour elle-même. Une relation sexuelle est une activité entre deux personnes, que chacune entreprend pour elle-même et pour l’autre. Chacun peut aider l’autre à atteindre l’orgasme, mais chaque partenaire est personnellement responsable de son propre orgasme. »

Selon le Rapport Hite, « l’idée que nous sommes responsables de nos propres orgasmes, même lors d’une relation sexuelle, entre en contradiction directe avec ce qui nous a été enseigné. Néanmoins, nous favorisons notre orgasme en nous déplaçant pour nous assurer que la stimulation touche au but, en suggérant des caresses, en tendant notre corps et en adoptant toutes les positions nécessaires. » Comme le formule une femme : « il faut courir après l’orgasme ».

En d’autres mots, le « Grand Orgasme » est quelque chose qu’une femme se donne elle-même. La contribution de l’homme consiste à l’aider à créer les conditions propices à cet orgasme.

Si votre épouse ou amie continue à éprouver des difficultés à atteindre l’orgasme, convainquez-la que personne n’exige qu’elle en ait un. Dites-lui que pour une certaine période de temps vous ne demanderez même pas qu’elle vous aide à en avoir, et que vous êtes heureux qu’elle puisse se concentrer sur sa propre jouissance physique.

Tournez votre esprit vers la sexualité et faites-lui part de vos pensées. Bien que vous ne puissiez pas créer un fantasme féminin à sa place, ceux-ci étant reliés à l’enfance, vous pouvez l’encourager à vous parler de ceux qu’elle a déjà eus. Faites-lui savoir qu’elle peut vous confier ses fantasmes en lui dévoilant les vôtres. Le dernier obstacle à l’orgasme est dans le cerveau et un fantasme assez bien ressenti peut le faire disparaître.

Une fois que vous aurez dissipé ses sentiments d’inquiétude et que vous aurez orienté son imagination vers la sexualité, la « guérison » demandera deux étapes.

Sensibilité à son corps

Les femmes qui ont des difficultés au sujet de l’orgasme manquent souvent de contact avec leur propre corps. Elles ont besoin de se sensibiliser davantage à ses sensations et à ses réactions particulières. Les sports peuvent servir à cela, mais il y a également des choses à faire dans l’intimité de la chambre à coucher. Faites étendre votre amie sur le dos et aidez-la à se détendre le plus possible. Ensuite, explorez son corps par des touchers délicats, une partie du corps après l’autre.

Au cours des premières séances, évitez de toucher ses seins ou ses organes génitaux. Les touchers ne feraient que rappeler les craintes reliées à la performance sexuelle. Après quelques séances, lorsque vous êtes assuré qu’elle se sent totalement détendue sous votre toucher, vous pouvez commencer à lui caresser les seins et peut-être les parties génitales.

L’autostimulation

L’autostimulation est la seconde étape. Autrement dit, elle devrait se masturber, préférablement pendant que vous reposez à côté d’elle, pour qu’elle apprenne à se sentir à l’aise d’être stimulée génitalement en présence de son partenaire. Selon le Rapport Hite, « le pourcentage des femmes ayant répondu qu’elles n’avaient jamais eu d’orgasme était cinq fois plus élevée chez celles qui ne s’étaient jamais masturbées que chez les autres ».

Si votre amie ne s’est jamais masturbée auparavant, il est temps qu’elle débute. Si elle l’a déjà fait, elle devrait peut-être essayer de nouvelles techniques. Si elle s’est toujours masturbée en employant sa main, par exemple, elle devrait essayer de stimuler son clitoris avec un ou deux doigts seulement. Elle devrait continuer cette pratique jusqu’au moment où l’inquiétude rattachée à la stimulation disparaitra et qu’elle se sente à l’aise face à l’excitation qui envahit son corps.